Page créée par le Dr. Donata MARRA

Tous pareils et tous différents !

Parler de méthodes de travail nécessite au préalable de faire ce rappel : nous sommes tous des humains, mais nous sommes tous différents.

Il n’y a donc pas une seule manière d’apprendre qui permettrait à tous, étudiants et enseignants compris, d’être le plus efficace.

Les méthodes miracles n’existent pas car plusieurs facteurs interviennent sur le plan individuel : la motivation, le stress, etc.

Toutefois, certains conseils et certaines erreurs à ne pas faire seront valables pour tous.

Par exemple nous avons tous besoin de faire des pauses en travaillant. La durée des sessions de travail sera variable en fonction de chacun, mais lorsqu’elles sont trop longues elles interfèrent avec la rentabilité de la session de travail. Autre exemple : apprendre pendant vos stages contextualise  l’apprentissage théorique et aide à mieux se souvenir. Nous y reviendrons dans un prochain article.

Les conseils que nous vous donnons s’appuient sur des données issues de la connaissance du fonctionnement cérébral, sur la psycho-neuro-pédagogie, sur des données issues des sciences de l’éducation mais surtout et principalement sur les milliers d’étudiants vus depuis la création du BIPE.

Parfois les données scientifiques récentes nous ont apporté un éclairage nouveau et aidant, parfois les paramètres à prendre en compte étant trop nombreux, cela n’a pas été le cas.

Un bilan et un accompagnement personnalisé pourra vous aider à être plus performant dans votre manière d’apprendre : prenez rdv pour un bilan sur vos méthodes de travail.

Les sessions Apprendre à Apprendre en groupe vous permettront également d’échanger avec vos camarades et pourra vous aider d’une manière complémentaire.

Changer sa manière d’apprendre, étant aussi difficile et même plus que de changer sa manière de marcher : essayez ces conseils et ne gardez que ceux qui vous seront utiles.

La remémoration active

Pour être en situation d’apprentissage actif :

  1. Prenez quelques secondes pour vous poser la question de savoir ce que vous savez sur le cours auquel vous allez assister ou que vous allez apprendre.
  2. Survolez le cours en regardant rapidement : le plan, les schémas, les tableaux.
  3. Si vous avez assisté à un cours, prenez quelques secondes pour vous poser la question de ce que vous avez appris d’important dans ce cours et ce sur quoi l’enseignant a insisté.
  4. Lorsque vous vous lancerez dans l’apprentissage du cours :
    après les étapes 1, 2, 3,
    lisez le cours, chapitre par chapitre, si besoin coupez-les en plusieurs sous-chapitres s’ils sont trop longs et posez-vous 2 questions :
  • Avez-vous compris ce que vous avez lu ?
  • Qu’est-ce qui est important dans ce que vous venez de lire et que vous voudriez-vous retrouver rapidement lors des révisions ?
Ensuite seulement vous pourrez souligner ou surligner ce qui vous parait important

Souligner peut avoir plusieurs fonctions. Parmi ses fonctions, les étudiants citent fréquemment :

  • Mettre en relief ce qui est important dans un poly, livres, notes de cours.
  • Aider à trouver rapidement les notions importantes à revoir lors des révisions.
  • Rendre plus attractif un texte à apprendre.
  • Être actif pendant l’apprentissage.

Mais attention à ne pas trop souligner ! Peut-être serez-vous rassuré de l’avoir fait, mais finalement tout souligner ou presque ne vous aidera pas.
Les « polys rainbow » (expression citée par les étudiants), ne sont pas très aidants : ni au moment de l’effort de mémorisation, ni lors des révisions. L’effort que vous ferez pour aider la mémorisation en « faisant le tri », en structurant et hiérarchisant les informations de votre texte, sera du temps gagné lors des révisions et vous permettra d’être plus efficace lors de la phase de mémorisation.
Tout ce qui est introductif, explicatif, anecdotique, peut ne pas être souligné. Seuls des mots ou groupes de quelques mots devraient l’être : pas de phrases, sauf s’il s’agit d’une définition.
Si vous utilisez un code de surlignage avec beaucoup de couleurs, essayez de diminuer. Il n’y a pas de nombre idéal, mais autour de 3 seraient plutôt conseillé : 1 pour les titres, 1 pour les informations très importantes, 1 pour les informations importantes.
Si vous êtes au-delà de 3 couleurs, et parfois les étudiants ont des codes qui associent jusqu’à 7 ou 8 couleurs, alors, essayez de réduire ne serait-ce que d’une ou 2 couleurs.

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Enfin posez-vous la question suivante : Comment savez-vous que vous savez ?

À ne pas faire :

  • Relire plusieurs fois son texte en pensant qu’il est appris.
  • Se contenter de répéter son texte à l’oral alors que les examens se feront à l’écrit.
  • S’interroger sous forme de QROC alors que l’examen aura lieu sous forme de QCM ou de cas cliniques à rédiger.

À faire :

  • Considérer que le texte est su seulement lorsqu’on se sera interrogé de la même manière qu’aux examens.
  • Considérer que vous serez entraîné pour un examen seulement lorsque vous vous serez entraîné dans la forme (ou les formes) précise dans laquelle aura lieu l’examen.
  • Terminer votre première session de travail par quelques QCM, CROCS et autres formes d’examens.
    Attention, il ne s’agit pas de s’évaluer et de se faire peur. Vous regarderez la réponse dans le cours. Il s’agit de s’entraîner, dès le début, à mettre en forme les connaissances dans la forme de l’examen, afin d’y être totalement préparé et de diminuer votre stress de l’examen.